Le blog de jack

Dernier sejour peche organise avec les copains : Kaikoura la station balneaire phare de l ile sud. Nous avons beneficie d un batch luxueux face mer situe sur la South bay drive. 10 couchages, 2 salles d eau, un tres grand sejour, une terrasse au premier etage, un enclos barbecue avec salle a manger externe , un garage a bateaux. Participation aux frais 20 dollars par jour et par personne. C est un vrai cadeau...

Nous etions 3 au depart Grant, Kevin et moi. Le lendemain Barry est venu nous rejoindre... La fine equipe quoi..

Sitot installes, nous partons Kevin et moi parer les 6 pots a langoustes. Il faut pour cela attacher les couvercles sur les pots, nouer les cordages et les bouees. On les immerge ainsi en attendant d avoir de la boete  a mettre dedans. Retour maison pour prendre Grant pour une partie de peche. Bon c est pas le paradis.. On accroche quelques blue cods et maorichiefs (perche de mer) et suffisamment de poissons genre vieille pour mettre dans les pots. Boetage des casiers et retour maison pour le premier repas poissons.

Mardi matin vers 5h00, levee des corps. Grant n est pas trop matinal. il ronchonne un peu mais est impatient de voir le premier resultat. Ben c est honorable. On tire 10 langoustes dont 7 legales. Trois grosses memeres de plus d  kilo font partie du lot... Devinez un peu ce qu on fait aussitot arrives : On se les avale en guise de breackfast a 10 heures du mat.  Que c est bon justes  tiedes, un peu de mayo. Il manque un petit coup de blanc petillant mais sinon, c est parfait...

Pour ma part, une langouste complete grosse comme ca, je suis rassasie... Mais pas les kiwis qui s enfournent en plus des sandwichs beurres.... Haa ils ont la sante ces deux la... Barry arrive apres les agapes. On a fait cuire les autres langoustes entre temps et on lui en a reserve une.

Le soir re partie de peche qui donnera un deuxieme repas de poissons principalement blue cod et re boetage des casiers.

Mercredi matin . grosse deception : la mer est en furie avec un vent de Nord Est qui donne des vagues insurmontables pour le Tunnel fish (le nom du bateau de Kevin). Nous voila contraints de rester a terre. Amelioration prevue pour 18 heures. Nous voila Kevin et moi partis pour relever les pots dans une mer encore agressive. Je suis rapidement transforme en statue de sel. Les pots ont ete malmenes. L un d eux est coince entre les rochers. A force de souquer, on arrive a le recuperer completement cabosse.  On lui redonne une forme admissible et on re boete l ensemble, On ne recoltera que 2 langoustes.C est toujours ca... Le soir c est repas gibier : saucisses de sanglier et viande hachee de cerf preparee comme un curry. Super bon. le tout accompagne de patates comme il se doit..

Jeudi matin on recupere les casiers avec un paquet de petites langoustes, des femelles principalement. On reviendra juste avec une langouste legale. La partie de peche qui s ensuit ne sera guere productive d autant plus qu une tres grosse houle marque la cote d un epais ourlet blanc. C est decidemment pas le jour. On revient a la maison faire cuire l unique langouste. Kevin, insatisfait decide de retourner faire un tour l apres midi.Entre temps Barry est reparti.  N ayant rien a faire, je l accompagne a la mise a l eau. Mais le regime de forte houle s est amplifie : la plage de mise a l eau n echappe pas au phenomene. On assiste, toutes les 3 ou 4 minutes au remplissage de la baie avec une eau tumultueuse puis un retrait tout aussi rapide A tel point que le bateau est au sec. En calculant avec la periode, on parvient a lancer le pitalugue entre 2 lames. Mais Kevin ne restera pas longtemps a l eau... 1 heure apres il est de retour la queue entre les jambes, pas une touche et une mer completement imprevisible a cause des retours de lames se fracassant sur les rochers. Il pense que les pots ont du souffrir...

Vendredi matin, dernier jour du sejour. On doit recuperer les pots et les charger sur le bateau. La houle reste encore marquee mais a diminue de moitie en hauteur par rapport a la veille. Un casier est manquant, on ne le retrouvera pas. Deux casiers sont coinces dans les rochers mais on parvient a les decrocher. On fera en tout 5 langoustes mais une seule legale. Retour a la maison pour cuire l ultime langouste, prendre une douche et un bon breakfast patates, bacon et oeufs, finir de nettoyer la maison. Repus et propres comme des sous neufs on reprend la route de Christchurch.

Kaikoura la magnifique a encore donne de la voix. Comme a chaque fois ce fut un travail penible mais on se sent plus forts quand on surmonte ainsi les forces naturelles. On repart fatigues certes mais satisfaits aussi.

Voila pour ce dernier sejour. Il reste 4 jours pleins mais Kevin n a pas dit son dernier mot... A bientot

La pèriode des fêtes a été sage. Différents évènements nous ont cloués à Christchurch pour 10 jours. D'abord Kevin a attrapé une bronchite à Momorangi. Cette fameuse partie de pêche au snapper sous une pluie battante lui a été fatale.. Il est rentré trempé et frigorifié. Deux jours après, il était au lit avec une bonne fièvre, une bonne toux et un mal de crane carabiné. Quelques projets sont ainsi tombés à l'eau. Puis Lynn m'a demandé de garder Pepe le petit chien pour que sa copine ainsi libérée puisse venir la voir un court séjour à Momorangi. Ce qui ne nous a pas empêchés, Kevin une fois rétabli, d'aller faire un tour au lac Coleridge pour le plaisir.

Et bien, pour une fois, Coleridge a été plutôt dur à pêcher. On a réussi à faire 3 saumons et une belle arc en ciel mais l'eau du lac était devenue trop chaude et les poissons se sont réfugiés dans les fonds plus importants. De plus, une nuée d'embarcations de toutes natures (jetskis, canoés, hors bords... ) a envahi Righton bay. C 'est les vacances... Kevin n'a jamais vu autant de monde sur le Coleridge.. Ben oui, çà se peuple la Nouvelle Zélande...

Pour garder un souvenir , j'ai fait quelques videos dont une sur la route du retour, en longeant le cours de la Rakaia river.. C'est grandiose. A vous de juger..

Retour au bercail où j'ai mis en route le fumoir pour nos filets de saumon. Forcément, c'est meilleur que le Kahawai...

Mes fish paties au Kahawai (patés de poissons) ainsi que les moules farcies ont été un franc succès. On m'en re demande. Forcément la plaisanterie douteuse de la moule farcie à la saucisse a eu son heure de gloire ... Mais bon c'est vrai finalement que je fourre mes moules à la chair à saucisses... donc.  ;)

Et puis, préparant le départ pour Waikawa bay, l'anniversaire de Lynn étant le dimanche, j'ai commandé la même poêle électrique que Kevin possède déjà et qu'elle désire mettre dans sa caravane. C 'est vrai que c'est pratique en camping. Donc, muni de ma carte visa, je me rends sur le site de Briscoes qui est un peu les galeries Lafayette d'ici.. L'engin est en stock disponible à Hornby et on peut le pick up to-day (aller le chercher sur place aujourd'hui). Justement Kevin a une course à faire à Leeston, on le prendra au passage en revenant... Je profite donc du trajet jusqu'à la Selwyn river ce qui me rappelle agréablement mes premiers séjours ici.

Arrivés au magasin Briscoes, ils ont bien mon appareil mais refusent de me le livrer sous prétexte que internet et le magasin, c'est pas pareil. Sur internet, il y a la queue pour avoir ce produit, que c'est organisé par Auckland et que donc, il me faudra attendre une bonne semaine. Sur ce, je leur réponds que j'ai payé ce produit indiqué comme en stock à Hornby et que donc c'est leur problème, pas le mien. J'indique une chaise face aux caisses et je leur lance que je vais attendre sur cette chaise jusqu'à satisfaction. Sur ce une responsable du magasin vient me voir et me dit : je vais voir ce que je peux faire... Je donne un coup de fil à Kevin qui m'attend dans la voiture : ce sera un peu plus long que prévu.. Je t'attends pas de problème.. OK. 10 minutes plus tard, un sudoku presque achevé, revoilà la responsable avec mon paquet, un grand sourire : c'est arrangé.. Ben voilà, c'est pas sorcier quand même !! Comme quoi, quand on veut, on peut.... Kevin rigolard me dit : c'est bien la Nouvelle Zélande çà.... Rassure toi, en France c'est pas mieux ;)

Dimanche matin, direction Riccarton market, le marché aux puces de Christchurch. C'est la misère, peu d'exposants, des prix délirants. Kevin m'explique que le prix des places est devenu trop élevé et qu'il faut payer à l'année, qu'il vente ou qu'il neige.. Du coup un bon paquet d'exposants a fui.... On les retrouve sur internet... c'est la mort des puces ici.... Puis on a rendu visite à Thelma, la maman de Kevin, dans sa nouvelle maison de retraite... Elle est toute souriante et à 100% de ses capacités (sauf peut être un peu sourde). Elle aura 97 printemps le 4 février prochain... Ici c'est 2000 dollars par semaine... Comme quoi, c'est partout pareil. Les rapaces volent en rangs serrés ici aussi....

Donc Lundi matin, en route vers Waikawa bay. Un cyclone est en préparation sur l'île nord, nous risquons d'être impactés... Arrivés sur place, un peu de vent mais sans trop, on se dépêche de mettre à l'eau et finalement on se fait nos 4 blue cods sans problèmes, retour au bercail pour un dîner poissons. C'est là que Kevin s'aperçoit qu'il a oublié sa fry pan à Christchurch. Du coup, on déballe celle de Lynn prématurément.. Comme quoi cette histoire de fry pan aura marqué le séjour..!  Je vous mets la video du retour en bateau pour faire connaissance avec la baie de Waikawa.

Au cours du dîner le vent s'affirme et la pluie commence à tomber en abondance. C'est le cyclone Hale qui nous fait coucou.. Il en sera ainsi toute la nuit et toute la journée du lendemain. Impossible de faire un pas dehors. De toutes façons, les routes sont inondées , ils conseillent de rester au chaud. Le batch a bien résisté bien que certaines rafales le fassent craquer de façon inquiètante..

Le mercredi donc, nous voilà repartis pour une partie de pêche aux blue cods. On commencera par aller assez loin vers Torry channel pour trouver quelques bons spots. Effectivement, les blue cods arrivent facilement au panier. On en a déjà attrapés 4 par mon leurre, Kevin n'a encore rien pris...  Quand nous rencontrons Niels et sa femme, accompagnés de Lynn sur la pointe du Torry channel, on leur transfert nos 4 poissons (ils n'en n'avait qu'un) et nous pouvons ainsi continuer à pêcher. Entre deux petites pointes, Kevin fera un coup de 4 à lui tout seul ... Fin de la parte de pêche. En revenant on devise sur l'importance d'être du bon côté petit fond.. Effectivement çà semble être primordial.

Une petite photo d'un batch dans East Bay (une des petites baies entre waikawa et Torry channel). Comptez 3 à  4 millions de dollars pour vous payer une baie privée..... Il s'agit d'une Guest House, sorte d'hôtel de luxe..

Le jeudi : petite sortie pêche le matin pour nos 4 traditionnels blue cods, puis empaquetage et ménage du batch avant de se retrouver à Momorangi pour plier l'auvent et commencer à ficeler les bagages.

Vendredi matin : 10 heures pétantes, breakfast avalé, nous voilà sur la route du retour. On aura de la chance (c'est vendredi 13...) car 1/2 heure après notre passage la route entre Ward et Kaikoura a été coupée à la hauteur de Clarence jusqu'à 17h30 à cause d'un accident entre un bus et une voiture...Retour à la ferme..

Prochaine équipée : Kaikoura, ses langoustes et ses baleines.... A bientôt.

Aujourd'hui 29 Décembre marque le milieu du séjour. L'occasion comme d'habitude de refaire un état des lieux.

Les changements, certains visibles comme l'urbanisation galopante de Christchurch, qui se fait bien sûr à l'horizontale (à cause des tremblements de terre fréquents) et qui consomme donc une superficie importante, d'autres invisibles comme l'inflation record, la disparition des saumons.....  La ferme de Kevin, auparavant au milieu des prairies est maintenant entourée de la nouvelle autoroute d’accès nord et de plusieurs lotissements d'habitations. Je ne donne pas cher avant que la ferme ne soit vendue à quelque prometteur à la recherche de terrains constructibles. Pourtant ici , c'est la green belt de Christchurch, les meilleurs terres agricoles. Qu'importe, l'accroissement de population, comme partout, avale la nature et le sauvage.. Quand se décidera-t-on à réaliser que la terre est malade de l'homme? Et que le réchauffement climatique n'est qu'une conséquence de la sur production due à la sur population. Quand on réfléchit un peu, finalement, les allocations familiales sont des accélérateurs de réchauffement... Bon, c'est dit. Je vais me faire taxer d'idées iconoclastes. Mais finalement mieux vaut s'exprimer non?

Sinon, on reste dans un pays qui fleure bon la fleur de manuca. Les paysages restent magnifiques, les parties de chasse et de pêche à l'abri des foules (on a encore eu le lac Coleridge (16km de long) pour nous seuls).

Ici la voiture électrique c'est pas pour tout de suite. Ils peinent à satisfaire la consommation électrique des 2,5 millions de ménages avec leur production d'hydroélectricité, quelques éoliennes (rares encore) et bien sûr quelques centrales à charbon et à mazout. Ils ne veulent toujours pas entendre parler de nucléaire (ce qui se comprend vu l'état sismique du pays), mais les limites physiques de la production électrique seront vite atteintes. Que feront-ils quand ils seront 10 000 000 ? ce qui ne saurait tarder..... Ils sont déjà 6 000 000. Ils étaient 4 500 000 quand je suis venu pour la première fois en 2009.

Autre sujet : les maoris. C'est quand même un pays qui se permet de faire des différences selon la race. Les maoris qui ont été (réellement) lésés lors du traité de Waitangi, se voient retourner quelques terres à titre de dédommagement. Et aussitôt, ils s'empressent de virer les pakihas (les blancs) de leurs nouvelles enclaves. "Restez chez vous" qu'ils disent... Je ne pense pas que cette politique du compromis à outrance amène du bon. C'est de la graine de révolte qu'ils sont en train de semer.... Les restrictions concernant les blancs sur les enclaves maoris sont de plus en plus sévères et injustifiables.. Et comme les maoris ont une population qui augmente plus vite que les blancs, çà va être explosif dans quelques années....

Dernier sujet : le DOC (Département of Conservation). Si vous désirez trouver un consensus ici, parlez du DOC. Tous les néo zélandais détestent cette administration qu'ils trouvent arrogante, incompétente et finalement autogérée par les grandes familles de farmers. Le péquin lambda s'estime ignoré par la machine. Le petit est délaissé, le grand cajolé... Les farmers polluent à mort prairies, forêts et rivières, rien ne semble arrêter les doses massives de fertilisants, les déforestations et les égouts à bouses que sont devenus les cours d'eau, sans parler des rivières asséchées par ponctions excessives dues aux arrosages intensifs (Selwyn river). Si on peut juger que l'environnement mérite attention alors, il faudra réformer d'urgence cette entité nombrilisée.

Voilà pour cet état des lieux. sinon, nous sommes allés pêcher le Kahawai sur la Waimake river. Penny, une voisine et amie de Kevin possède les clefs pour entrer côté sud de la rivière. Comme dit Kevin important it's not what you do, it's who you know..  (l'important ce n'est pas ce que tu fais, c'est qui tu connais). Effectivement, on fait quelques belles pièces rapidement. Kevin avait un peu froid, les pieds dans l'eau aussi, nous sommes nous arrêtés. La défense du Kahawai est impressionnante. Il n'arrive à la plage qu'après de longs runs difficilement maîtrisables. T'as intérêt à bien régler ton frein sinon c'est casse immédiate. on est repartis avec 4 poissons de 2 kg environ.

Comme je devais aller chez Andrew avec quelques filets de truites, je me suis rappelé qu'il avait un fumoir. Du coup, j'ai amené les filets de Kahawai à fumer le lendemain. Les 8 filets de taille respectables ont été engloutis par les 7 convives présents. Effectivement, c'est très bon surtout couché sur un toast avec du beurre....

Et puis nous avons eu de la cuisine chinoise avec des gambas rissolées dans un nid d'ail haché. Après le plat de filets de truites au beurre nantais, nous avons également goûté un plat que j'ai découvert : de l'agneau  tranché très fin mélangé avec de la coriandre et des oignons verts. Le tout arrosé d'un vin chinois très goûteux. Après friture çà donne un plat d'une saveur incomparable.. J'ai tout noté : faudra refaire çà mais il faut que je sache avec quelle part de l'agneau ils font çà car ils vendent tout prêt ce qu'ils appellent hot pot lamb.. A suivre...

Au seuil de cette nouvelle année, je vous adresse à tous mes meilleurs vœux de santé et de prospérité pour 2023.  En fait j'aurais dû dire 2223 avec les 10% d'inflation ;)..

C est entre deux coupes de foin que nous voilà en route pour Kurow. Le trajet n'a été ponctué que d'un arrêt à Waimate, capitale du fromage. Nous y avions nos habitudes : le second hand shop (la brocante)  qui propose parfois du matériel de pêche et puis le take away, sorte de café brasserie qui propose des meat pies. (alors çà tu n'en trouves qu'ici personne ne sait ce qu'il y a dedans mais c'est la sauce qui fait le plat.. A mon avis y a du foie de porc et de volaille avec une gravy sorte de sauce maggi en poudre.. le tout dans une tourte en pâte brisée.) Bon c'est pas cher mais aussi c'est pas bon... Ben non, fermé, closed. Cette fois on repart avec l'estomac dans les talons. Pas grave il ne reste que 60 km en gros.

Arrivés au batch, on se fait un lunch sandwich et on va derechef taquiner la fario. Bon démarrage: je fais un saumon d'entrée, puis une casse sur une truite pas très grosse mais violente, de là le kiwi accumule les prises jusqu'à mener 5 à 1. Puis je remonte péniblement à 5 à 3. Mais bon, dans la remontée du lac, c'est lui qui a la place royale près du bord. Retour à la remorque pour écailler et fileter le poisson. Arrivée au bercail pour un dîner de truites fraîches salade et  patates..  Discussion animée pour le coup du lendemain matin. Tout en préparant les leurres, on se dit qu'on irait faire un tour au lac Waitaki.

Grosse déception le lendemain matin, la mise à l'eau dont nous avions l'habitude pour le lac Waitaki est fermée. Private property. C'est de plus en plus souvent. Les riches fermiers du coin ont compris la pratique. Ils privatisent le bord du lac, installent des lodges somptueux et louent çà pour des fortunes. C'est ce qui se passe chez nous Kevin. En Bretagne, en bord de mer,  les locaux ne trouvent plus de location à l'année et les propriétés atteignent des prix hors de portée du commun des mortels.  Bon ben tant pis, on retourne au lac Aviemore. Finalement on s'en sort bien puisqu'on taxe nos 8 truites dans la matinée. L'après midi étant venteux, on reste au sec. On en profite pour rechercher une nouvelle mise à l'eau pour le Waitaki. Il faut traverser la digue et aller de l'autre côté du lac. Ok, on ira demain.

C'est lundi matin que nous attaquons donc ce fameux lac Waitaki. Petite déception, on a du mal à faire notre affaire. on sort péniblement 5 poissons. De fort jolie taille entre 1.5kg et 2 kg ( dont un joli saumon que l'on se préparera cru à l'aïoli ) mais avec beaucoup de périodes sans aucune touche. En surface, en profondeur, en dérive, en traîne tout y passe sans que çà s'améliore. On rentre la queue entre les jambes. C'est sans doute à cause de ce vent de sud assez froid que le poisson boude.

L'après midi est consacré à une visite d'une maison à Twizel qui pourrait être prêtée à Kev l'an prochain. En effet Kevin trouve que payer 50 dollars par tête et par nuit là où l'on est c'est trop cher pour ce que c'est. Ramené à l'euro çà fait 35 euros la nuit, à mon avis c'est correct mais pour la NZ c'est encore un peu cher. La maison visitée, on en profite pour aller se balader sur le lac Ruataniwha (wh ca fait f en maori). C'est un drôle de lac traversé par un fort courant en provenance des digues des canaux, d'une belle couleur bleue car c'est de l'eau de glacier. La truite y est farouche, l'eau étant tellement claire qu'elle distingue les fils de pêche trop gros. J'attaque donc avec ma super fibre au 10/100eme de mm et je tacle le Kiwi 2 à 1 avec deux superbes brown.. Bon on était là juste pour compléter le bag de la journée donc 8 poissons avec les 5 de ce matin.. Contrat rempli.

Mardi matin, d'un commun accord, on se retrouve à 5h30 pétantes sur le lac Aviemore. C'est une triste journée avec un ciel très bas, un crachin persistant avec peu de vent. A dull day comme ils disent ici. Mais dès la mise à l'eau, le festival commence.. Et çà commence mal car Kevin casse sur une grosse mémère. IL n'a pas donné assez de frein semble-t-il. J'en profite pour jeter une cuillère pendant la réparation et c'est du 1 à 0 , çà fait dix minutes qu'on pêche.. Re démarrage de la traîne après réparation et on ne fait pas 50 mètres que Kevin ajoute une grosse fario au panier. Pendant la prise, je jette encore ma cuillère et paf 2 à 1... 3 poissons en 20 minutes.... Et çà sera comme çà toute l'heure qui suivra. On retourne à la remorque sur un score de parité à 4 à 4. Kev mettra plus de temps à fileter le poisson qu'à le prendre. On revient à la maison, Vicki est encore au lit.... Pêche expresse, le meilleur jour que l'on ait jamais vu sur Aviemore. Le restant de la journée , on ira aux champignons et cueillir des fleurs de tilleul.. Je fais pour Kevin des faux mousserons à la graisse d'agneau. Il s'en lèche encore les babines... Il ne connaissait pas mais tu peux être sûr que maintenant, les ronds de mousserons auront son attention... Dans l aprem on refait le plein du bateau et de la voiture. La station essence fait aussi dans le matériel de pêche. On achète des tasmanian devil en expliquant qu'on en a perdu sur des gros poissons.. La pompiste en rigolant nous dit : les gros poissons c'est toujours ceux qu'on n'a pas attrapés.. Met çà dans ta poche et paye tes 10 dollars...

Mercredi matin, retour à Aviemore tu parles !!! Bon, c'est pas le même temps, mais on tire notre épingle du jeu avec 8 poissons un peu moins gros et un peu plus récalcitrants.

Fin du séjour de pêche. Le congel est complet, on a même du poisson frais au réfrigérateur. Sur le chemin du retour on va passer voir PJ. On lui laissera quelques filets.

PJ a beaucoup changé. Il a fait une attaque cardiaque, çà fait deux ans qu'il ne prend plus sa licence de pêche et le pas est moins assuré. Je remarque que son superbe camping car a disparu Kevin me confirme qu'il l'a revendu ainsi qu'une partie de son matériel de pêche.. Il vient de fêter ses 93 ans... Il ne pense même pas à offrir une tasse de thé à Vicki et il parle à Kevin de pêches anciennes. Il n'est pas au courant qu'on ne peut plus garder que 2 saumons par saison.. Je sors de là un peu triste.. Mais bon ainsi va la vie...

Arrivés à Christchurch, je repars avec une glaciaire pleine de filets de poissons. Lynn est à la peine, ses diverticules sont enflammés... On range le bateau. Adieu Aviemore, tu nous as donné beaucoup de plaisirs. Prochaine étape Picton, Momorangi dans 3 jours.. C'est une autre pêche.... Bon alors j'apprends que vous vous les gelez dans l'hexagone. Ici, c'est 27°C... Je vous envoie un bout de réchauffement climatique?

Un jour de soleil, un jour de pluie. Les foins de Kevin sont coupés et il n'attendent que 2 jours de soleil pour être engrangés, mais le sort s'acharne. Un jour de soleil, un jour de pluie. Et si nous allions faire un tour au lac Coleridge en attendant que les dieux de l'agriculture se retournent et nous accordent nos deux jours de soleil. Vendredi 2 décembre, jour de victoires et de couronnements pour les pros de l'histoire de France, nous voilà partis early morning avec le bateau attelé vers notre nirvana, je veux parler du lac Coleridge. Le temps est à la pluie qui nous accompagne jusqu'aux pieds des montages et là.... Accalmie. Bon on avait consulté Windy et on savait déjà que c'était écrit. Mais c'est toujours bien quand çà le fait pour de vrai...

Mise à l'eau du bateau sur les 6 heures moins le quart. Kevin ronchonne parce qu'on n'est pas arrivés à la pointe du jour...On fera mieux la prochaine fois... On part sur 100 mètres et première touche, et première casse.. Bon dieu, c'est de ma faute, j'aurais pas du faire confiance à ce nylon qui attend la touche depuis 3 ans... Mais bon, sur le coup il me paraissait solide. Remontage de ligne et mon Kevin en profite pour me mettre un 2 à 0 pendant le remontage. Et puis.... plus rien... Sauf le vent qui s'énerve et se met à souffler de plus en plus froidement du Sud. Ici le sud c'est comme qui dirait le nord chez nous et au vent du nord... rien ne mord....

Je fais la réflexion que le poisson a quitté la surface pour s'enfoncer en prévision du moins bien atmosphérique... Kevin pensait exactement la même chose. Tu as amené ta ligne en leadcore ( ligne de traîne plombée) qu'il me demande.. Ben non, je l'ai montée mer pour le blue cod à Momorangi... Dommage.. Mais lui, petit futé en a amené une sur le bateau. Et dés la mise à l'eau c'est touche sur touche. J'avais commencé à déballer mon sandwich et le voilà qu'il me tire un saumon à 28 pieds de profondeur.. Le temps de remonter ma ligne, d'épuiser le saumon et nous voilà repartis en pêche. Je mords dans le sandwich : re touche chez le Kiwi..!!! A ce rythme là, je suis pas près de digérer mon en cas.... Deuxième saumon à l'épuisette.  Il en est quand même à 4 à 0 le lascar...!!

Et c'est là que je reconnais l'élégance du Kiwi qui me file sa canne avec la leadcore et qui me dit : à toi pour les 4 suivants. Et c'est ce qui se passera..!! A dix heures pétantes on est en train de remonter le bateau sur la remorque avec nos 8 poissons (limite du bag du jour permis). Heureux et satisfaits. Le Coleridge a encore frappé. Encore une partie de pêche inoubliable..

Quelques photos pour illustrer l'affaire avant la mise sous presse.

L'aprem çà a été épluchage et filetage et distribution aux amis. Du coup Barry est venu chercher ses filets de saumons, l'occasion de se retrouver. Il nous invite vers le 15 Janvier dans sa magnifique maison de Picton pour faire une partie de scalloping (pêche aux coquilles St Jacques) très abondantes dans les Marlborough sounds.

Samedi et dimanche : soleil... Les dieux n'ont pas été à la pêche, ils se sont occupés de nous ;)