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11 janvier 2015 7 11 /01 /janvier /2015 23:48
Vue depuis la maison de Stephane et Marielle

Vue depuis la maison de Stephane et Marielle

Le séjour touche dorénavant à sa fin. Il restait un trip à faire sur les côtes Nord de l'Île Sud. Visiter Nelson et sa région, d'autres sounds dans les marlborough sounds, here is :

Stephane m'avait dit de venir faire un tour pour découvrir son coin de paradis. J'avais par ailleurs le bateau de Kevin à ramener à la ferme depuis Momorangi bay située à une centaine de kilomètres à l'est. La connexion semblait donc évidente..

Voyage sans problème par une belle journée. Je connaissais déjà la route jusqu'à Murchison où je pensais m'arrêter. C'était sans compter sur l'envahissement du site. Devant l'afflux de touristes, j'ai fui courageusement les pubs confits de marmailles en short et lunettes de soleil, attablés devant un fish and ships et un coca.... La route de Murchison à Nelson est belle mais très tourmentée, aussi, il n'est pas aisé de contempler les merveilles qui apparaissent en conduisant. On suit quelques jolies rivières et de temps en temps un magnifique panorama apparaît fugitivement à travers un bush natif luxuriant. Arrivé à Nelson non sans avoir traîné dans les embouteillages de Richmond, je trouve immédiatement la maison de Stéphane et Marielle. Effectivement la vue est sublime. La terrasse donne sur un panorama de la baie de Tasman comprenant l'entrée du port par un chenal étroit, un split.. Enfin, voyez photos, c'est plus parlant.

Nelson, Momorangi bay, snapper et kingfish
Nelson. Main street.

Nelson. Main street.

Le soir de l'arrivée, nous devisons pêche et poissons bien sûr. On s'organise pour aller pêcher le snapper le lendemain soir. Stéphane travaille, aussi, le lendemain matin, je préfère aller visiter Nelson. C'est une petite ville assez sympathique avec une cathédrale dominant le tout. (moche la cathédrale... architecture en ciment, style post victorien, une horreur...). Par contre le parc est sympa. On peut même y voir une draisine empruntant feu le réseau Blenheim-Nelson dont une petite partie a été conservée à titre historique. (La ligne fut ouverte en 1960 et fermée depuis, quel gâchis...). Suite de la visite en passant par des plages bondées de touristes. Il faut dire que les côtes Nord sont les destinations estivales favorites des Kiwis. Les vacances commencent le 20 décembre et se terminent le 2 Février. Les écoliers kiwis sont beaucoup plus sollicités que les français. Et apparemment, ils ne s'en portent pas plus mal... Comme quoi les grandes théories fumeuses de notre "éducation" nationale (que j’appellerais plutôt "instruction" nationale pour redonner une perspective plus réelle du rôle de l'école) autour des rythmes scolaires, sont mises à mal par cet exemple. Et quand je dis instruction , je pèse encore le mot car quand on voit le résultat de cette pseudo instruction, çà fait pleurer..... (vous ai je raconté l'histoire de ce diplômé en cuisine qui ne savait pas comment faire une mayonnaise..? C'est du vécu, et c'est navrant...)

Le soir comme prévu, nous arrivons sur les pontons cannes en main espérant attirer ce fameux snapper. Peine perdue : 3 heures à attendre une touche hypothétique. Décidément ce poisson me fuit.... Le lendemain matin : cap sur Momorangi....

La draisine de nelson... Sympa non?

La draisine de nelson... Sympa non?

La ballade de Nelson à Momorangi est assez jolie. Après avoir côtoyé le littoral, on passe par une série de collines verdoyantes et rivières claires. C'est attirant comme région. Finalement, on parvient à Havelok en suivant l'embouchure d'un fleuve assez important qui ouvre une perspective sur les Sounds.

Magnifique... J'aime beaucoup. Et j'ai la chance d'arriver par marée haute. C'est beaucoup moins beau à marée basse paraît-il. De havelok à Momorangi, on passe de Pelorus sound à Queen's Charlotte sound ce qui ne laisse pas indifférent. Partout des vues à couper le souffle....

Les hauts de Havelok.

Les hauts de Havelok.

Arrivée à Momorangi pour lunch. Je suis accueilli par Lynn et Thelma qui sont comme d'habitude des modèles d'hospitalité.. A peine arrivé, un café fumant m'est proposé avec des biscuits. Kevin est annoncé dans l'heure suivante, ayant texté (nouveau terme pour exprimer le fait d'envoyer un SMS (trop long, trop lourd) : l'essayer c'est l'adopter....de rien, c'est cadeau) depuis Bleinheim.. Thelma a eu une crise de tension et Lynn est aux petits soins pour sa maman. Du coup, elle me prend aussi la tension (12.7/8), c'est bien.... Kevin arrive sur les entrefaits et du fait que Thelma est sortie de l'hôpital, on pourra aller pêcher un peu.. Tant mieux. Petit lunch poulet salade et direction la mer. C'est un petit bateau en alu. Léger et super rapide pour son 15cv... On traîne par ci par là à la recherche du snapper : rien, pas une touche.... On prépare les deux set lines (palangres de 25 hameçons chacune). Au retour on croise un bateau qui est en train de prendre un poisson. C'est un kingfish... Kevin me dit qu'on pourra essayer demain matin. Et on retourne dîner. Après le repas, on attend le dark (pleine nuit) pour aller voir les poissons dans les kelps. Et là, Kevin est très déçu, les kelps ont disparu. Il pense que ce sont les oursins qui prolifèrent et qui les ont mangés? Une autre source nous apprend que les asiatiques les cueillent comme légumes.. Quoi qu'il en soit, ils ne sont plus là. Et les poissons non plus. On check la set line : rien : juste un petit requin que l'on rejette... Pas fameux la pêche aux snappers.... On rentre décus. Demain matin sera un autre jour. Le lendemain aux aurores, Kevin essaye de surprendre un kingfish. Il traîne très rapidement (environ 12 à 15 km/h), accroche un poisson mais le perd. Je suis avec une traîne à main, mais le plomb est trop lourd, la traîne inefficace. Retour au port, sieste et dîner et nous voilà repartis pour une nouvelle chasse au kingfish. Mais je me suis équipé différemment. Traîne légère avec une sinking line et mes fameux leurres à bar en caoutchouc avec un 4/0. Et là, c'est gros succés immédiatement. J'enchaîne cinq touches de kingfish et quatre poissons à l'épuisette. Kevin n'en revient pas....

Photo du leurre et vidéo d'une prise à suivre :

Le leurre qui tue.....

Le leurre qui tue.....

le poisson roi de Nouvelle Zélande......

Le lendemain matin : nouvelle traîne au kingfish : 4 touches, 4 poissons au bateau. Ils avalent le leurre complet. Kevin est conquis. De retour au camp, il présente le leurre aux autres pêcheurs : ils viennent photographier le miracle, veulent savoir comment on le fabrique : je leur donne les indications... Pas jaloux de la pêche, à chacun ses poissons..... Ici c'est convivial. Pas comme en Bretagne où ils viennent te voler les leurres sur le bateau.... Une mentalité de pourris là-bas..... Le leurre, je le donne à qui le veut. Mais ils sont trop tordus pour te le demander... quelle bande de nanards..

Green mussel

Green mussel

J'avais remarqué que les praires pullulaient ici. Kevin me dit: allons chercher des greens mussels (moules vertes) de l'autre côté du sound, hors de la pollution touristique et on cueillera aussi quelques praires. C'est rigolo les green mussels. Elles ont énormes, parfois jusqu'à 30 centimètres de long. Il y a des milliers de petites moules bleues comme chez nous, mais les green mussels sont bien cachées, à la limite de la basse mer, sous l'eau. On dirait des émeraudes. Kevin roule des yeux de gourmandise en les cueillant... Il en raffole. On s'arrête ensuite sur une plage et en 10 minutes, on a un seau plein de praires... Ici ils ne les mangent pas. C'est un bon appat me dit Kevin.. Tu m'étonnes.... Je vous mets la photo d'un plat de moule (sans s à moule vous comprenez pourquoi.....)

Le soir, Lynn veux attraper aussi son kingfish. C'est un poisson trophée ici. Et elle réussit à faire le poisson de ses rêves. Ne serait ce que de voir son grand sourire quand elle montre son poisson....

Cà c'est de la joie.....

Cà c'est de la joie.....

Dimanche matin, bateau sur la remorque après ce séjour pêche magnifique.. Pour mémoire, j'avais oublié de préciser que l'on ne garde que les exemplaires de plus de 75 cm de long. Aucun de ceux qu'on a pêchés ne faisaient la taille légale... Mais comme dit Kevin : de toute façons, ce n'est pas bon à manger. Cà a un peu la chair rouge de la bonite. Donc pas fameux...

Ce qui compte dans cette pêche c'est le fight inoubliable de ce poisson. C'est un véritable diable. La moindre faute et c'est poisson perdu : mauvais nœud, frein mal réglé et c'est tapis de suite.....

Si le séjour devait finir là, je dirai que la conclusion est à la hauteur de ce qu'est la Nouvelle Zélande : magnifique, sauvage, conviviale...

De retour à Selwyn, j'apprends ce qui s'est passé à Charlie Hebdo... Consterné, attristé..... Un moment ou à un autre, il faudra bien faire le ménage dans ce pays gangrèné..... Comme d'habitude les politiques s'armeront de beaux discours... Le courage ne les étouffe pas ceux là..... C'est pas des kingfishs... Loin s'en faut....

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commentaires

G
Salut Jack, incroyable... de beauté ce leurre. Je suis actuellement á Sydney et une sortie au kingfish est prévue bientôt. Peux-tu m'expliquer le montage de ton leurre avec toutes les caractéristiques et le maniement. J'espère que tu vas me répondre, pour l'instant je suis nul en kingfish et ça jaze côté des australiens. Merci de me répondre et félicitations tu as l'esprit qui manque á tous nos politiques. Gégé
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J
Sacré prise ! C’est l’endroit rêvé pour les amateurs de pêche.
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