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15 novembre 2014 6 15 /11 /novembre /2014 01:33

La météo oscillant entre défavorable et trés défavorable, le nombre fenêtres qui s'ouvriraient pour une partie de pêche normale est quasi nul.

Puisque le white baiting est le sport du moment, Kevin s'y adonne avec pas mal de réussite. Il a eu 17 livres en deux jours. Quand on sait que cette petite bête monte jusqu'à 50 dollars le kilo sous le manteau, on se doute que les amateur se bousculent.

Je rejoins donc Kevin sur les bords de l'Avon river. Je suis sur hoaxley avenue me tel-t-il. Mais il oublie de me préciser que suite aux tremblements de terre, elle est fermée côté sud.. Et donc, comme de bien entendu je me paume allègrement vers New Brighton avant de parvenir à enquiller le bout praticable de la dite avenue.

Sur place, le soleil fait une timide apparition et Kevin a attrapé a few white bait. Il pêche à proximité des bases d'un pont twisté par le tremblement de terre et qui a été démoli. En fait le courant de marée n'est pas encore parti.. Pas de courant, pas de poisson, c'est la base de la pêche......

Je reste à regarder l'ensemble du matériel. C'est différent de la pêche en embouchure. Il faut rechercher un endroit de la rivière étroit et profond. Tu installes une planche blanche de 4 mètres en amont et tu poses ton filet à white bait 2 mètres plus loin. Quand tu vois les alevins passer sur la planche , tu ramènes doucement ton filet à bouche large d'environ 1 mètre et tu essayes de draguer le maximum de poissons. Au fond du filet est installé un genre de pot de confiture sans fond, quand tu dévisses le couvercle, la white bait tombe dans un réservoir installé à ta droite et trempant dans l'eau de la rivière. Ainsi le poisson reste vivant jusqu'à ce que tu termines la pêche.

Bon c'est pas trop passionnant comme pêche mais çà fait passer le temps et puis c'est tellement bon cette friture...

Je profite de l'endroit pour jeter de ci de là quelques coups de cuillère mais c'est peine perdue. Cependant la veille , au petit matin, Kevin a capturé une énorme brown trout de 2kg900.... Super, mais c'est pas souvent que çà t'arrive dans cette rivière qui traverse tout Christchurch et donc abondamment pêchée.

Vers midi, le poisson étant récalcitrant, Kevin abandonne et il me dit qu'on va faire un piège à anguilles chez mother's farm. (Après avoir dégusté quelques omelettes de white bait bien entendu)

Thelma nous accueille avec plaisir. Elle est seule car Lynn est partie camper. Kevin prépare la white bait et on se met à table avec appétit. Super bon!! c'est pas fort comme goût de poisson et onctueux à la fois..

De là, on se dirige vers le garage où Kevin officie pour fabriquer un piège à anguilles.

Il faut dire que la veille j'ai posé un piège en plastoc made in china et ce qui devait arriver arriva, les deux anguilles qui se sont fait attraper ont percé l'engin avec une facilité déconcertante sans toutefois oublier de bouffer toute la viande que j'avais installée.

Fort de cette constatation : il y a des anguilles et il faut quelque chose de plus costaud, on s'active à fabriquer avec du fer à béton et du grillage à poules à l'épreuve des renards, une trappe qui devrait faire le job.....

Soudures, torsions, vrillages, Kevin s'applique et donne forme à une cage de 50x50x95. Réellement impressionnant ce qu'il est capable de faire en 2 heures... J'embarque le squelette de la nasse dans la voiture et je lui emprunte 3 mètres de grillage à poules.

Arrivé à Selwyn, je me mets au boulot pour finir le piège. Andrew me donne du fil de fer fin pour assurer les ligatures. Le soir, j'ai quasiment terminé l'enveloppement. Le lendemain matin, je fignole la porte et le filet d’accès et voilà la nasse ready to go.

Problème : pas de viande sanguinolente à mettre à l'intérieur. J'essaye de mettre quelques morceaux de graisse de mouton que l'on donne aux poulets. Mais c'est sans conviction que je mets la nasse à l'eau.

Le lendemain matin, comme de bien entendu, rien inside.

Le dimanche, nous dinons avec les flounder (pas de s à flounder au pluriel pour les anglicistes distingués) et je récupère les têtes et les squelettes pour mettre dans la nasse. A demain les anguilles.......

Le lendemain : nothing. La nasse est pourtant dans un tapis d'élodées dans lequel les anguilles aiment à se cacher durant le jour. La météo étant pluvieuse et venteuse, je laisse le piège à sa place en me disant que je le changerai de place lors de moments plus favorables.

Le matin suivant, je reviens dans la ferme intention de trouver un emplacement plus pêchant : peut être plus profond ou dans un courant plus vif.... Et voilà que j'aperçois ma première anguille prise au piège. Enfin le signe indien de la rivière Selwyn vient d'être vaincu.... Premier poisson que je tire de ces eaux en 5 ans.. Tout vient à point à qui sait attendre....

PS : Quelques 8 jours après, la trappe est ressortie avec 8 anguilles à l'intérieur.... The succès...

nasse et anguille

nasse et anguille

C'est avec un peu de retard que je mets cet article en ligne faute à un internet capricieux ici. Avec toutes mes excuses auprès des lecteurs assidus. A suivre prochainement un article sur Kaikoura.

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