Le blog de jack

Aujourd'hui Vendredi 1er avril. Plein de blagues dans les news : La France est en déficit, la côte d'Ivoire en pleine guerre civile, la Lybie aussi, le prix du pétrole au plus haut.... Ils ne savent plus quoi inventer pour nous faire rigoler... bref, tournons nous vers des choses plus sérieuses. C'est bien sûr le terrible tremblement de terre de Christchurch qui a dominé tout le séjour. Chris, le copain de Jackie, mari de Lesley auquel j'ai rendu visite hier a perdu son travail comme bon nombre de personnes ici. Heureusement comme il dit qu'il a toujours sa maison. Certains ont vraiment tout perdu. D'ailleurs ce quartier de New Brighton est l'un des plus sinistrés de la city. J'ai pris quelques photos pour vous illustrer tout çà... Comme ce pont soulevé de 25cm par rapport à la route...

Pas rigolo. Dans certaines rues, les maisons ont été envahies par la "liquéfaction". Entendez par là du sable mêlé à l'eau et à la boue que la secousse a fait jaillir du sol. Dans un bon nombre d'habitations, ils en ont 50 centimètres de haut à l'intérieur. La maison est foutue car ils ne peuvent pas s'en débarrasser. La secousse a été tellement forte qu'une boîte au lettres en ciment lourde d'environ 100 kilos a fait un bon de 5 mètres sur la descente de garage de Chris. Je vous mets cette photo qu'un amateur a tirée depuis la colline surplombant Chch pendant la secousse

... Impressionnant....Le courant n'est pas encore complètement rétabli 1 mois après. Les égouts sont inutilisables, les rues défoncées. Plein de pancartes "à vendre" mais à qui? Qui viendra encore habiter Christchurch ?. La coupe du monde de rugby a été annulée pour septembre car tous les hôtels ont été fortement endommagés, détruits ou à démolir..  On estime que 100 000 habitants sur les 400 000 ont définitivement quitté la ville. Il faudra des années avant que Christchurch redevienne une ville comme les autres (si pas de nouvelles secousses d'ici là, ce qui reste très préoccupant).

 Côté ambiance ici, à Selwyn, çà reste sympa et décontracté. Les flatmates sont tous d'excellente composition et la petite communauté suit son train train avec quelques points festifs comme à l'habitude. L'absence de contraintes et la proverbiale nonchalance des kiwis apportent un sentiment de paix et de repos. On se sent bien tout simplement. Chacun dans sa langue et dans sa culture amène quelque chose à l'autre. Ma compréhension de l'anglais s'améliore également de séjour en séjour.. Le vocabulaire nécessaire vient petit à petit. L'accent kiwi n'est plus un écueil.

De parties de pêche ou de chasse avec Kevin ou en cueillettes de champignons, cresson ou divers aux alentours, ou la recherche de belles pierres vertes,  les jours s'enfilent comme autant de perles savoureuses. Parfois un jour de pluie me fait retourner sur le blog comme aujourd'hui. Ces jours là, c'est nettoyage, lessive, rangement, réflexion sur la suite du séjour. Mais rien n'est pressé, rien ne se bouscule. La nature sait attendre. Le congel est plein de lièvres, de truites, de saumon. Alors à quoi bon aller à la chasse ou à la pêche? J'ai un peu l'impression de vivre comme aux premiers jours de l'homme sur terre. A la manière d'un chat qui dort bien au chaud les jours de pluie, qui chasse quand il a faim... Pas de superflu, pas de télé, pas de journaux... L'ordi suffit à prendre quelques nouvelles. Le pic de ces journées là, c'est le repas du soir où chacun discute de tambouille, prend l'apéro, rigole, partage.... Hier soir c'était soirée pizzas dehors car on bénéficiait  d'une soirée magnifique, sans vent (ce qui n'est pas souvent).

Alex avait invité 2 couples d'amis. On s'est retrouvés à 10 pour faire les pizzas. Mat avait préparé pas mal de trucs, allumé le four du barbecue.. quelques bouteilles de vin et c'est parti. Sympa... J'avais trouvé 5 ou 6  coulemelles dans le jardin que j'ai fait frire à l'apéro. On a fait semblant de dire que c'est la première fois qu'on essayait ces champignons.... Les invités nous les regardaient manger avec un brin de suspicion dans les yeux , mais ... On a fini par leur avouer que non, qu'on avait déjà goûté et qu'ils ne risquaient rien... Ils ont donc prudemment essayé nos coulemelles frites... Quel délice..!!

 Déjà les deux dernières semaines. En fait je commence à préparer le séjour suivant. Je fais réviser les 2 moteurs du bateau qui n'a pas beaucoup servi cette année. J'espère que l'année prochaine sera plus propice aux sorties de pêche (à Kaikoura par exemple). Cette année, la voiture restera à Selwyn. Nico en a besoin pour l'hiver aller à son travail. Je préfère ainsi car une voiture qui ne roule pas s'abîme. Normalement je devrais être de retour début novembre pour l'ouverture du lac Coleridge.. Je suis déjà en train de regarder les vols Paris-Christchurch... Tout va bien.... Je paresse tranquillement. La semaine prochaine, on devrait (enfin..!!) aller faire ce tour au saumon à la Rangitata river.....

Je vous souhaite autant de bonheur que j'en ai actuellement. A bientôt....

 Cà faisait un bon moment que le blog tournait à   vide. Ben forcément, je n'arrivais pas à y accéder. Je ne sais pas pourquoi. Bon le principal c'est que ce soit revenu. Je vous avais laissés dans la région d'Oamaru. Cette fois, je vous entraîne un peu plus loin : La West Coast  appelée aussi la wet coast car c'est effectivement très humide. D'ailleurs les dernières traces de forêt native sont situées par  là bas... C'est tout dire. Première étape depuis Oamaru, j'ai choisi de passer par Alexandra, Cromwell, le lac Wanaka, Haas pass et enfin, pour finir la journée Jackson bay.

Parti d'Oamaru vers 9 h00, direction Alexandra, on traverse toute la région de l'Otago. Bon la route est bonne, on y trouve quelques jolis panoramas, mais on ne s'extasie pas à tous les tournants.. Du classique donc. Par contre un tas de champignons dans les champs. C'est des horses mushrooms, sorte de gros rosés. Ils arrivent à faire plus du kilo. Bon c'est pas les meilleurs que je connaisse. Sincèrement je préfère nos petits rosés... Mais on ne va pas faire la fine gueule non plus. C'est déjà pas mal de pouvoir se faire une gamelle de champipis à l'ail et au persil. Surtout avec un bon steak à côté.... Je m'attendais à ce qu' Alexandra soit sympa, coquette, au milieu de montagnes faisant écrin.. Ben non, c'est toujours la même rue principale avec ses 10 églises, son école, son supermarket etc... Et comme la ville est plus grande, un peu plus de magasins éparpillés... Les montagnes sont là mais assez basses et dénudées.  Bon ce ne sera pas le souvenir du siècle. De là, on passe aux choses sérieuses avec le lac  Havea qui est vraiment magnifique, on prendrait bien des photos du coup... Ben tiens en voilà une, comme quoi, je vous ment pas...

Le lac Havea passé on se retrouve immédiatement sur le lac Wanaka. C'est sans doute le plus connu des lacs de Nouvelle Zélande. En tous cas Queenstone qui se situe au sud est réputée comme étant la station estivale de référence. De plus l'hiver, c'est également une destination de ski. Ils ont tout pour plaire là-bas... Mais c'est vrai que le lac Wanaka est remarquable. La route qui le borde est assez sinueuse et dangereuse, aussi je ne me suis arrêté qu'une seule fois pour prendre des photos.

On entame ensuite le Haas pass. Cà monte , çà descend, c'est plein d'à-pics, y a du brouillard, des virages, encore des virages... Bref c 'est interminable... C'est d'une beauté à couper le souffle : les cascades, la forêt, les panoramas.. Mais la route est hyper dangereuse : étroite, limite raz du précipice, sol mouillé, nappes de brouillard.... C'est la complète. Tu parles si tu as envie de prendre des photos surtout que dehors c'est glagla et pluvieux. Dommage, j'espère le refaire un jour de grand beau temps. C'est un des 3 cols qui traversent les Alpes de Nouvelle zelande avec le Lewis pass et le Arthur's pass. Cà y est, j'ai fait les 3. Le plus magnifique c'est quand même Arthur's pass, mais j'avoue que Haas pass arrive en deuxième position. Une fois cette difficulté passée, on arrive sur la mer de Tasman, on tourne à gauche et on prend la direction de Jackson bay. Cinquante kilomètres de pluie continue et de forêt sauvage. Car ici, c'est que du sauvage. En dehors de la route, t'es direct dans le wild, le bush comme ils disent.

Sans machette et sans boussole, tu vois tes os briller au soleil (quand il y en a) en 3 jours. C'est bourré de rapaces prêts à te bouffer les yeux au moindre signe de défaillance.... Ici y a que des costauds qui survivent avec des gros 4x4 et des tas de bois devant la maison.. Faut aimer, j'avoue que si tu n'as pas une famille que tu aimes beaucoup dans le coin ou une mine d'or en état de fonctionnement c'est pas le coin rêvé de villégiature... Bon j'y passe une nuit bouffé par les moustiques et bercé par des tonnes de pluie qui s'abattent comme des seaux d'eau sur le toit de mon misérable backpackers... Je ne suis pas chien, j'ai fait des photos pour l'ambiance....

D'abord Jackson Bay dans sa totalité, puis ci dessous, le ponton de Jackson bay sous la pluie comme il se doit...

C'est quand même un des principaux ports de pêche à la langouste malgré tout. Mais mis à part çà, pas grand chose à faire dans les parages. Le lendemain matin, toujours bercé par une pluie omniprésente, directon Hokitika qui se situe toujours sur la West Coast mais 300 km plus haut. Avant de partir, je fais une photo de ce "monkey tree" assez inhabituel à voir.

En fait il y a deux très jolis trucs à voir sur le trajet : Le Knight Point et le Franck Josef Glacier. C'est vrai que le Knight Point çà ne manque pas de classe et comble de bonheur la pluie s'arrête. Moi aussi pour les photos (je m'y suis fait bouffer comme un malade par des moustiques pas plus gros qu'une tête d'épingle mais alors çà gratte ces trucs..!!!.. Le temps que tu t'aperçoives qu'ils existent, t'as les chevilles qui ont doublé de volume, quelle saloperie ces insectes... En plus, ils ont envahi la voiture. J'ai du me transformer en chasseur de moustiques pendant que je conduisais.. Heureusement il n'y avait personne sur la route)

Comme vous pouvez le voir, çà en jette....

La route est sinueuse mais magnifique. En arrivant sur la région des glaciers on sent que la température ambiante diminue et que des nuages s'accrochent aux montagnes. Je passe le Fox Glacier, mais je ne m'y arrête pas. On m'avait dit que le Franck Josef était plus intéressant. Effectivement je me suis régalé les yeux.

Bon voilà, je vous ai fait un lot. Pas besoin de commentaires, çà parle tout seul...

De là je finis l'étape sur Hokitika, à court de diesel et avec la faim au ventre. Arrêt dans un fish & chips où je prends un fish and ships (une sole pochée avec des frites, le tout pour 7,4 dollars (4 euros) et en plus j'ai pas pu finir les chips... trop copieux. Le lendemain matin viron sur les plages d'Hokitika pour trouver de jolies pierres vertes...

Retour sur Oamaru via le Arthur's pass qui est vraiment le plus magnifque des 3 cols... faudra que je fasse des photos un jours, mais lors des passages les plus intéressants, j'avais des voitures devant et derrière....

Voilà pour ces 3 jours de tourisme...

Y a pas à dire c'est vraiment sympa la Nouvelle zélande.

La semaine prochaine : retour de l'action avec Kevin, la pêche, la chasse.

Mais ceci est une autre histoire.....

Bisous aux filles, paluche aux mecs

Une semaine sans blog. Cà paraît de suite une éternité, surtout que le séjour est plus court cette fois. Comme promis, j'ai été faire un tour chez Nico et Gwen à Brighton, au delà de Dunedin, la cité universitaire. Les paysages y sont très différents même si les repères classiques de la Nouvelle Zélande demeurent omniprésents. En France, on a des architectures différentes, des cultures ou des élevages différents. Ici non, c'est quasiment toujours les mêmes fermes, les mêmes pâturages, les mêmes sortes de maisons. Les villes diffèrent surtout par leur relief ou leur environnement géographique. Dunedin a quand même un cachet particulier. Elle se veut la plus "scottish" de Nouvelle zélande. La gare en elle même est un monument incontournable, vous l'avez dans ce même blog quelques pages avant.

Cette fois nous sommes restés un peu plus longtemps dans le coin. D'une part parce que je voulais repérer les différents endroits où lâcher le bateau en mer, et d'autre part parce que Nico bénéficiait d'une semaine de "télé travail" à domicile. Ce qui fait que nous sommes descendus et remontés à Selwyn ensembles.

La route aller a été assez épique. Le tremblement de terre de christchurch nous a amené une passagère supplémentaire "Lisa", jeune touriste allemande qui aurait été coincée à l'aéroport faute de bus. La maman de Gwen arrivait au même avion... Quand il y a de la place pour 3, y en a pour 4..... Donc nous voilà parti à 4 dans une voiture bourrée de bagages, la remorque bateau en plus... Le BigHorn Isuzu en a eu pour son compte mais s'est très bien comporté. Un petit coup de 3eme en haut des côtes les plus pointues, mais pas d'autres difficultés.. Arrivés à Oamaru on a récupéré Pamela qui désirait connaître Dunedin. Bizarrement elle n'y était jamais allée. C'est donc à 5 et dans un capharnaüm de bagages de toutes sortes que nous avons abandonné Lisa dans une maison en haut de Dunedin.

Arrrvés à Brighton assez tard (22h30). (c'est la maison au toit vert sur la photo) Gwen nous y attend avec un lot de très jolis steacks dans le filet qui ont rapidement rejoint le fond de nos estomacs dans le rouge depuis un moment.... Francesa, la maman de Gwen et Pamela on rapidement sympathisé. Chacun s'est ensuite installé dans sa chambre, la maison de Nico et Gwen étant suffisamment grande. On verra demain pour les paysages.. Pour ce soir, c'est dodo sans se faire bercer , tout le monde étant pas mal fatigué du voyage. On entend les vagues toutes proches, le vent souffle assez fort,  le sommeil te cueille sans prévenir.....

Lendemain matin, tout le monde est sur la terrasse. Aussitôt je surveille pour voir si des pêcheurs amènent leur bateau sur la plage. C'est vendredi et les vagues sont énormes. Une houle impressionnante.. des hauteurs de 3 à 4 mètres déferlent à 200 mètres du bord. Pas question de mettre la moindre embarcation à l'eau. On verra çà demain. pour le moment on va aller se balader à pied dans les environs. Francesa, Pamela et moi faisons donc un tour sur le bord de mer tout proche.

Première trouvaille : des champignons : des mousserons tout d'abord puis des cèpes de pins. Bon Ok, çà ne vaut pas le cèpe de bordeaux, mais bien épluchés et cuits correctement, ils laissent une bonne impression en cuisine. Ne pas oublier de retirer la peau du chapeau, gluante comme une limace. Nico bosse dans la matinée. On se promet d'aller faire un tour en ville car Gwen tient à nous présenter son laboratoire. Rendez vous est pris et nous nous retrouvons pour le lunch de midi dans un centre commercial hyper bruyant. Des milliers d 'étudiants papillonnent ici... Le lunch rapidement avalé, On se retrouve à visiter l'élevage de "zebra" (petits poissons tropicaux d'aquarium) qui ont des cellules sanguines proches des nôtres, ce qui leur donne le titre d'animaux de laboratoire....La recherche de Gwen porte sur les leucémies de l'enfant. Elle a quelques résultats intéressants et passe au stade suivant qui est celui de la publication scientifique.. Pas mal....!!

Elle nous explique cependant que la recherche ne fonctionne que par des donations et des fonds privés. Elle a donc à cœur de faire du bon boulot et y consacre un temps énorme ... Nous ne la verrons pas beaucoup car même samedi et dimanche, elle sera sollicitée pour la nourriture des animaux . On décide, pour le samedi soir d'aller faire trempette au bateau dans la Taeri mouth. La meilleure heure pour la truite, c'est à partir de 18 heures jusqu'à la tombée de la nuit. Nous voilà donc partis avec armes et bagages à 20 km de là. Mise à l'eau du bateau sans problème sauf que le gros moteur décide une gréve sauvage. Finalement non, ce n'est pas une grève, c'est un fusible qui a sauté. Et bien sûr pas de rechange. Qu'à cela ne tienne, on met le petit moteur en route qui ronronne comme un chaton. On se fait une petite virée dans le courant de la Taeri et on laisse Gwen et sa maman s'occuper à ramasser des palourdes et des praires (enfin, çà y ressemble...). On remonte un peu le courant puis on se laisse dériver. Pamela me demande de monter sa ligne avec une cuillère, ce que je fais. Mais le fil est emmélé dans le tambour. Je dévisse celui ci et libère la boucle fautive.  Puis j'essaye un lancer pour voir si tout va bien. Surprise, la bobine et le chapeau du moulinet partent direct à l'eau..... J'ai du mal revisser la bobine, Bon 'est vraiment pas ma journée.  Je parviens à récupérer la bobine mais pas le chapeau.... entre temps on a trop dérivé , Nicolas essaye de faire repartir le petit moteur : impossible..... On prend les rames d'urgence et on se dégage à la force du poignet... Quel début avec ce bateau ...!!! 

Presque arrivés à l'accostage, je vois qu'il avait juste oublié de retirer le starter. Du premier coup le moteur repart... Mais c'est trop d'émotions, du coup, on remise le bateau sur la remorque. On récupère Gwen et Francesa : Belle cueillette. On va se faire çà demain avec des nouilles à la crème, façon carbonara aux coquillages. On se promet d'aller acheter les fusibles au plus tôt. Retour au bercail où Pamela prépare des légumes et du jambon avec une sauce japonaise sucrée. Certains apprécient, pour ma part, c'est vraiment trop sucré.... Le goût néo zélandais, j'ai quand même du mal à m'habituer....

Dimanche matin, petit tour à Dunedin pour les fusibles. La journée se passe doucement et vers 17 h00 nous voilà repartis avec un bateau regonflé au fusible qui fonctionne..

Mise à l'eau et départ du pitalugue sans problème. Cette fois, c'est parti, on va se payer une partie de pêche comme il faut. On remonte une bonne partie de la Taeri (environ 3 kms) et on dérive doucement en jetant nos cuillères. Mais l'eau est d'une sale couleur. Seule pamela accroche une jolie truite (plus du kilo) et la ramène à toute vitesse. Voilà la truite pendue au bout de 20cm de ligne se débattant telle une furie. Je crie à Pamela : sur le bateau la truite, pas sur l'eau.. Mais je dis çà en français dans l'urgence... du coup elle ne comprend rien et voilà la truite qui arrive à se libérer : un grand plouf et nous voilà tout déçus... bon, c'est çà la pêche, quand çà ne veut pas le faire, çà ne le fait pas. On profite malgré tout de la croisière dans un paysage magnifique. La Nouvelle Zélande c'est quand même super beau.... On rentre à la maison avec la sensation d'un excellent moment..

On retournera ainsi le lundi mais sans résultat. Les gens du coin nous disent que l'eau est trop noire pour pêcher....

On se ballade donc et le mardi soir nous voilà tous au resto de la brasserie Speight... Trés connue en NZ. On se commande une spéciale "distinction" malheureusement à cause du tremblement de terre de Christchurch, les ingrédients pour la brasserie n'arrivent plus, donc plus de distinction... On se prend une "gold medal", mais bon c'est pas pareil.... Pour les repas, on se fixe sur quelques spécialités (jambette d'agneau pour Nico, beefsteack bouilli à la bière pour Pamela. Gwen, Francesa et moi optons pour un beefteack frites très classique.

Et comme j'avais prévu, je ne sais pas pourquoi, ils se gourrent dans les assiettes et j'écope du beef extra cuit façon carton de Francesa qui se retrouve avec un beef à point comme elle avait commandé. Nico intervient pour dire qu'ici c'est toujours trop cuit et qu'il vaut mieux commander un cran en dessous. Merci pour le conseil tardif qui n'a pas attendri mon morceau de cuir malheureusement.... Donc si jamais... prochaine commande : un tartare...!!!!

Mercredi, Pamela souhaite retourner à Oamaru pour voir son copain (Note pour les anglophones : Attention à la traduction google copain=friend not boyfriend. De manière générale la traduction google est à la traduction ce que la musique militaire est à la musique...) Dave ou Graham du yacht club afin que je puisse parquer mon bateau. Aller et retour rapide, je laisse Pamela à Oamaru et je me retrouve à 19 h00 à Dunedin, j'avais promis à Gwen du blue cod. Mais je n'en trouve pas, je me rabats sur un rumps steack qui me paraît du plus bel habit. Effectivement, super délicieux (c'est du bœuf Angus, ce qui se fait de mieux ici). Je vous le recommande, c'est du beurre...

Jeudi retour à Selwyn, un trafic phénoménal sur la route depuis le tremblement de terre (les gens de Christchurch s'approvisionnent dans les autres villes car là-bas tout est arrêté....)

Jeudi matin, je retourne faire un tour seul à la Taeri river car j'aime bien ce coin là. Puis départ pour Selwyn après une halte "sushis" à Dunedin.

Arrivé à Selwyn, je prend contact avec Kevin, on convient d'un rendez vous pour le lendemain après midi.. les affaires reprennent..

Quelques jolies photos et hop, c'est bouclé.......

Prochain article une grande ballade dans la back country d'Oamaru : que du beau.....

A pluche......

Donc, mercredi matin, rendez vous à 9 heures chez Kevin. Tout est prêt (mais il a la tête ailleurs, ce qu'il fait qu'il va oublier pas mal de choses...). De là, direction son garage où j'ai une ardoise pour mes deux amortisseurs... Je paye ma note donc, tout en apprenant que le véhicule du copain n'est toujours pas prêt et ne le sera pas avant au moins cet après midi.

Trop tard dit Kevin, on décide donc de prendre ma voiture pour rejoindre Murchison. Mais auparavant, il faut redéployer le siège arrière, ce qui signifie entre autres de ranger tout le bordel du coffre (cannes à pêche, bières, divers pour la pêche, vieilles chaussures, bottes et j'en passe. Ce qui prend bien 3/4 d'heure. Sur les entrefaites Barry s'annonce avec un autre chargement de bagages... La voiture est pleine... Reste juste de quoi caler ses fesses sur la banquette arrière. Je m'y colle car Barry est claustrophobe et avec Kevin ils vont tailler la bavette pendant tout le trajet. Kevin prend le volant et comme prévu, la moulinette à paroles est mise en route entre les 2 compères, qui de temps en temps jettent un coup d’œil pour voir si le frenchy et toujours là... Non tout va bien, j'essaye juste de comprendre l'argot kiwi.. Pas évident....

Voyage agréable, avec une halte à Springs Junction "as usual" (comme d'habitude). Aussitôt la "fried potatoes' basket" (gros paquet de frites), le "meat pie" (tourte à la viande) et le "thick strawberries skaked milk" avalés, nous voilà repartis sur la route de la "Tutaki Run" autre nom de la ferme de Barry dont vous avez une vue ci-dessous..

Arrivés à la petite maison dans la prairie qui n'a pas changé depuis l'année dernière, Kevin s'empresse de tout vider la voiture car il veut aller au plus vite à la pêche. On s'embarque donc pour la Buller River. Kevin s'aperçoit qu'il a oublié son grand sac de pêche (bloody fuck, sheet... (intraduisible mais c'est quand il est en pétard)). Les eaux sont basses, la Buller semble léthargique. Kevin parvient malgré tout à leurrer une petite truite de 800 grammes (oui, ici 800gr, c'est small... d'ailleurs Kevin a hésité à la garder.) Mais il tient à ce que l'on goûte de la truite ce soir au dîner.

Retour à Tutaki où Barry commence à faire ses balles de foin avec Philipp son neveu. (J'apprends que Jane, la femme de Philipp va bientôt accoucher. Comme quoi y a pas que la pêche et la chasse à Tutaki....). Avant de manger, Kevin souhaite jeter un œil sur les cerfs, mais il s'aperçoit qu'il a oublié sa longue vue (bloody fuck, sheet.... bis repetitat placent)

Après dîner tout le monde somnole, c'est donc au bed pour tout le monde. Lever prévu à 5h30 demain matin.

It's time me dit Kevin en ouvrant la porte de la chambre. Ok, on y  va de pied ferme. Cette fois c'est dans la Mangles River que l'on va tenter notre chance. Cette rivière est magnifique. Très proche de la Dourbie pour ceux qui connaissent le sud du massif central. On se sépare car je souhaite m'essayer à la pêche à la mouche. Ben j'aurais mieux fait de rester coucher, car cette pêche ne donne absolument rien ici. Je n'ai vu, sur pratiquement 2 kms, qu'une seule petite truite gober un truc minuscule. Bon fallait essayer, c'est fait. A l'heure prévue, je reviens sur la route et je rejoins Kevin qui a un sourire jusqu'aux oreilles : il a eu 7 truites (relâché 5 car il a gardé les 2 plus grosses : 5 livres et 3 livres. Belles bêtes. Aller qu'il me fait, soit pas triste on va aller pêcher les 2 tiennes (ici le bag, c'est 2 par personne). Il m'amène sur un parcours magnifique, en 200 m je fais 5 truites et j'en garde 2 (5 livres et 2 livres 1/2). Vraiment belle pêche.

Au moment de remonter. Je vide mes bottes de leur eau. Je garde mes pieds dans l'eau claire quand je ressens une morsure sur le talon. Je me retourne pour voir une anguille énorme d'au mois 1 mètre en train d'essayer de manger un pêcheur (moi en l’occurrence)... Je te lui refile un coup de boot sur les oreilles, Kevin lui jette un gros pavé mais c'est insuffisant, elle revient à la charge... C'est agressif ces bestioles et çà n'a peur de rien.. On s'en va de là tout en me disant que c'est la première fois que je vois un poisson essayant d'attraper un pêcheur...!! Les temps changent..... On s'en retourne à Tutaki pour un breakfast et une sieste mérités. Kevin va ensuite donner un coup de main à Barry pour ranger le foin. Il revient 3 heures après pour m'annoncer qu'un pneu de la voiture est crevé... Merdum....  Barry prend le pneu et l'amène à Murchison. Ce soir on prévoit une chasse au lièvre "for Jacques" précise Kevin qui n'a jamais mangé un lièvre de sa vie... C'est juste bon pour les chiens d'après lui. Donc après dîner, Kevin s'arme de la 22 de Philipp et nous voilà partis dans les prairies avec un 4x4 Ute, moi au volant et Kevin le flingue à la main. On voit des lièvres mais impossible de les avoir.. Kevin tire au moins une dizaine de fois mais ne parvient pas à en toucher une seul (bloody fuck, sheet...). La 22 n'est pas bien réglée et toute la purée part dans la nature... Ben on mangera du lièvre une autre fois.... pas grave que je le rassure... Mais je sens le bonhomme little vexum......

On se couche donc sur une défaite. Debout early morning comme d'habitude. On retourne à la Mangles. Mais pas à la même place que la veille... Alors là, c'est carton plein de touches, mais impossible d'en accrocher une sur le trident. Kevin, pour sa part réussit à en crocher 4, mais des petites.. Une seule est un peu plus grosse. Pas la même pêche que la veille. Je me dis que ce n'est pas ma journée, ni celle de Kevin qui casse son moulinet au ras de la poignée... (bloody fuck, sheet....). Retour à maison un peu chagriné par la perte de son moulinet favori.. Il va quand même essayer de le ressouder, mais je doute de la réussite sur cette sorte de fonte d'aluminium.... On verra bien.

L'aprem, on se sieste copieusement et on range la maison pour la prochaine fois. Grande douche ensuite avant un dîner fait de filet de truites , de côtes de moutons et de pumpkins (citrouille) avec patates. Délicieux.

Et voilà pour ce séjour de retrouvailles avec la West Coast. Toujours aussi agréable, sauvage et inattendue.

Au programme prochainement : pêche à Dunedin, Rangitata river (peut être), visite à Hokitika, pêche au lac Sumner, pêche au lac Tennyson, Kaikoura tout cela dans l'ordre ou le désordre...

En attendant bisous aux filles, paluche aux mecs....

Cette fois, impossible d'y échapper, çà fait bien 61 ans que je voisine mes contemporains. Bon pied, bon œil, toujours plein de projets. Finalement on s'en fiche de l'âge,. de l'âge de pierre à l'âge d'or, en passant par le bas âge, le 4eme âge, le hors d'âge, dans mon cas c'est plutôt les bagages, et ici les commérages.

Trêve de bavardages, avoir 61 ans en nouvelle -Zélande, c'est fatalement faire une birthday-party. Si possible une big birthday-party. Alors on s'y prend de bonne heure pour inviter les copains, difficile de ne pas en oublier... Et puis que boit-on, que mange-t-on... Toujours les mêmes questions quelque soient latitude et longitude. Le plein de bières , de white and red wine, çà va, c'est facile, pour le liquide suffit d'aller au supermarcket.... Le plus dur c'est de décider pour le solide. Dans une première fourchette estimée, on serait de 15 à 17.... Alors faut de la bouffe façon collectivité... Pas du truc que tu mitonnes en amoureux, à servir à point dans une assiette super décorée..... Mais faut quand même du pas ordinaire, pas la saucisse purée ou le hamburger frites. D'abord parce que c'est aussi la fête et puis en second, que le cuistot est français. On a notre réputation quand même non ? J'opte dans un premier temps pour des St Jacques à la normande avec un suprême de poulet champignons crème. Avec une timbale de riz çà devrait le faire..... Les deux plats sont à la crème et comme ils mélangent tout dans la même assiette, faut du complémentaire.... Pas une persillade avec une sauce au vin par exemple.... Ceci étant dit, faut trouver les ingrédients. C'est là qu'arrive le héros de "mission impossible". On en est au point, entre français de se refiler des adresses pour trouver de la "vraie" moutarde de Dijon ou bien du "vrai" saucisson; Sans filière et sans copains, t'es foutu, t'es condamné pour la durée de ton séjour à la moutarde sucrée et à la saucisse au miel. Au bout du bout, j'arrive à réunir le précieux ingrédients (que je planque religieusement dans ma "bedroom"). Entre temps les choses évoluent, nous sommes maintenant dans une fourchette de 17 à 18 convives. Bon, pour le riz, on va pas compter les grains, donc on rajoutera deux poignées. Pour les scallops (prononcez scolopes) autrement dit les St Jacques (c'est bien trouvé pour le jour de mon anniv les St Jacques non? Z'aviez même pas pensé à çà, faut vraiment tout vous mâcher !....), ben on ira en chercher un paquet de plus parce que 3 scallops par personne, çà donne un tantinet dans le radinisme..... Pour le poulet, j'opte pour la partie basse du filet avec le début de cuisse. Le morceau est fameux, surtout avec le bout de sot-l'y-laisse attenant. Z'avez remarqué que j'ai choisit la forme au singulier de sot-l'y-laisse  car je ne sais foutrement pas l'écrire au pluriel. Donc je te prends 2 paquets de 12 du précieux volatil que je désosse avec mon grand opinel que tout le monde m'envie ici.

La veille du jour J, ce n'est plus une estimation de la Sofres, c'est un compte ferme de 19 invités. Nico, c'est bien malheureux, ne peut assister à la fête car il rejoint Gwen en Australie. On se mitonne tout de même la veille au soir un petit repas sympa de blues cods précédé d'un apéro punch, paté , fromage. On est loin d'être à plaindre.

Le matin du jour J, petit déjeuner, Hi-ming et Andrew me souhaitent bon anniversaire et m'offrent une magnifique lampe led solaire. Très utile pour le bateau et les parties de pêche nocturnes. Vraiment sympa et utile. je cours ensuite acheter mes champignons frais et quelques amuse-gueules (çà je connais le pluriel, çà va..) et nous voilà parés. La première arrivée c'est Pamela avec un gâteau à la banane, une meringue au citron et de la crème fouettée, suivie de près par Kevin,  les bras chargés de "Stella Artois",  Vicki avec un paquet cadeau, Kevin's mother (Thelma pour les intimes) amenant un panier de légumes frais de son jardin et Julie qui m'offre deux bouteilles de "vin français" ainsi que des bonbons, eux-même précédant d'un encolure Barry et Catherin encombrés d'un très joli cake au chocolat. Seaton arrivant en voisin arbore deux  sympathiques bouteilles de vins rouges avec une palanquée de verres car nous en manquons.Les parents d'Andrew séparés d'une longueur coiffent de peu leurs 2 amis, chacun amenant un magnifique dessert. Leane  toque bleue, casaque bleue, yeux bleus, qui avait prévenu de son retard, distancée de quelques hectomètres me laisse un original "trivial pursuit" en chocolat, laissant la dernière place à une Jackie, enfin contente d'avoir trouvé le bon endroit, GPS aidant, et me confiant un bouquin sur les nœuds de pêche que je découvrirai avec gourmandise en son temps. Bien sur Andrew, Hi-ming, Alexandra, Tomo étaient déjà sur place, bientôt rejoints par Mat le dernier flatmate de service qui était en tournage à Hanmer springs.Vous pouvez donc compter, nous étions finalement 19. On peut commencer par le punch et son accompagnement de french paties, toast fromage beurre aillé, saucisses cocktail, chips. Vins, bières et autre "sparkling wines" étant bus en alternance. Gros succès pour le "scallops and chicken", puis Hi'ming nous  a présenté un plat de chinoiseries très gouteuses qui a fini avec plaisir de remplir des estomacs déjà pas mal chargés. Les cakes et gâteaux divers sont venus clore l'exercice culinaire. C'est avec un recueillement chargé de mercis que le café ou le thé (suivant sensibilité) a salué la fin de la birthday party.

Soirée délicieuse, autant pluvieuse le matin que radieuse l'après-midi. Ce fut une fête très réussie et chacun est venu exprimer sa satisfaction à la fin... Au vu de ce qui restait (rien), je pense qu'ils se sont régalés.... Avec Kevin, nous avons enfin dressé nos plans de pêche qui semblent nous amener quelques sensations fortes... Je ne vous le découvre pas car vous en aurez la surprise.... Je me souviendrai longtemps de ces 61 ans.... Merci à Pamela, Andrew, Hi-ming,et Tomo pour leur participation plus qu'active dans la préparation de la fête.

Et puis le lendemain, en commençant à taper ces lignes, je vois l'écran du portable bouger tout seul, un bruit sourd comme un camion qui roule près de votre maison, et soudain le sol tremble sous vos pieds. Drôle d'impression, t'as la sensation d'être soudain transporté sur un tapis roulant. Cà ne dure que quelques secondes mais c'est pas mal impressionnant. Le bruit s'éloigne, c'est fini. Renseignements pris c'est un force 4 qui est venu nous secouer les grelots. Bof, "it's a little" te disent les habitués (on en est à près de 5000 secousses en 5 mois...). Et comme d'habitude , t'as les prétendus illuminés qui te garantissent le "big one" dans les prochains mois, les prudents qui vendent leur maison si elle est encore debout, les anxieux qui somatisent à tout va, qui se réfugient dans la bonne bouffe ou la fête à outrance et les décontractés qui se disent que tremblement de terre ou pas, la vie continue. Je pense que c'est eux qui ont raison. En tous cas, çà bosse à tout va dans la reconstruction. Comme disait ma grand mère, faire ou défaire, c'est toujours travailler....

Pour finir par une anecdote, nous avons ramené le bateau sur la remorque après que le roulement soit changé (çà marche nickel maintenant). Mais j'ai dû trop m'approcher du bord de la route où il y avait de branches pendantes, j'ai cassé le clignotant gauche de la remorque. Comme quoi je tiens bien ma gauche et que je ne suis pas habitué au format de la remorque. Les deux moteurs fonctionnent nickel.. Pamela est venue essayer le bateau avec moi, l'a trouvé très stable.

Cà y est, j'ai mis à l'eau et retiré de l'eau, je peu aller partout maintenant.

Suite des aventures au prochain numéro..

Pour les photos : Wait a moment please....!